La salle de conférence de l’hôtel de ville de Ourossogui a affiché le plein lors du Forum de l’eau à l’initiative du Maire Me Moussa Bocar Thiam, par ailleurs Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique. La cérémonie a réuni le préfet de Matam Souleymane Ndiaye, le Directeur Général de l’Office des Forages Ruraux (OFOR) Hamade Ndiaye, le Président Directeur Général de la Sénégalaise Des Eaux (SDE) Mamadou Dia, le Directeur Général de la Sénégalaise Des Eaux Rural (SDER) Mor Diop, le Chef de Cabinet du Ministre et ancien Député Seydou Diallo, entre autres. A noter aussi la présence de trois (3) Adjoints au Maire et autres conseillers municipaux, des imams, délégués de quartiers, notables, femmes, jeunes, relais communautaires, « Badiénou gokh », présidents d’Associations Sportives et Culturelles (ASC) et autres usagers. 

« C’est un jour historique longtemps souhaité par les populations de Ourossogui. Enfin, Ourossogui n’aura plus de problèmes d’eau. Le 02 mars 2017 lors du passage du Président de la République, j’avais dit que Ourossogui a soif. Six (6) ans après, nous voyons que le Chef de l’Etat a fait beaucoup d’efforts. Nous avons eu deux (2) forages en six (6) mois, un château d’eau de 400 m3, le renouvellement du forage de l’hôpital. Aujourd’hui, Ourossogui compte cinq (5) forages. Ourossogui n’a pas de problème de production d’eau mais un problème de gestion de l’eau. » précise d’emblée le Maire Me Moussa Bocar Thiam. Devant l’assistance, il est très largement revenu sur le calvaire des populations confrontées très souvent à des situations qui affectent la distribution correcte de l’eau. Il s’y ajoute de sérieux problèmes de gestion ponctués par une dette de 88 millions de FCFA que le comité doit à la Société Nationale d’Electricité (SENELEC). « La gestion communautaire des forages de Ourossogui a montré ses limites. Il y a beaucoup de problèmes dans la gestion de l’eau. C’est une situation qui perdure et qui est un frein au développement économique de Ourossogui. C’est pourquoi nous fondons beaucoup d’espoirs sur la SDER. Nous avons à nos côtés le président Mamadou Dia qui a eu une très longue et riche carrière dans le secteur de l’eau avec une quarantaine d’années à la tête de la SDE. » a déclaré l’édile. Il a souligné que sa commune a besoin du soutien de l’Etat.

Le Directeur Général de l’OFOR Hamade Ndiaye a donné des gages d’amélioration sensible de la gestion de l’eau avec la signature du contrat d’affermage de la zone nord (régions de Louga, St-Louis et Matam) attribuée à la SDER. Il a loué le professionnalisme du nouveau fermier qui va démarrer ses activités par Ourossogui. « M. le Maire, votre soif sera étanchée. L’eau sera disponible partout. Nous ferons de nouvelles réalisations. Déjà, un nouveau château d’eau et un nouveau forage seront construits. Un programme de 2 500 branchements sociaux sera réalisé ici à Ourossogui. Dans un mois, l’électricité sera rétablie pour que les ouvrages continuent de fonctionner. » rassure M. Ndiaye fortement acclamé par le public à la suite de ces bonnes nouvelles. Le Forum a marqué l’adhésion des populations à la réforme de l’hydraulique rurale qui a abouti à la délégation de service public.

Le Président Directeur Général de la SDE Mamadou Dia s’est engagé à fournir une qualité de service et à privilégier les emplois locaux. « Il y a des profils qui vont certainement nous intéresser. Nous prendrons ceux qui répondent à nos attentes. Nous prenons l’engagement de veiller aussi à la qualité de l’eau qui sera distribuée. Nous avons l’expérience de la gestion de l’eau. Le Directeur Général de la SDER Mor Diop, ici présent, a gagné des marchés de gestion de l’eau en Arabie Saoudite et dans d’autres pays. »

Quant au préfet de Matam Souleymane Ndiaye, il a exhorté les usagers à payer leurs factures pour que le fermier soit dans les meilleures conditions de prendre en charge leurs préoccupations. L’autorité administrative promet d’appuyer davantage la réforme de l’hydraulique rurale qui est une orientation stratégique de l’Etat en faveur des terroirs.

Au cours de ce Forum de l’eau, des réponses appropriées ont été apportées aux questions posées par les usagers. Beaucoup d’entre eux ont salué leur implication dans la démarche. La diaspora a également été sensibilisée. Revenant sur les contours de la réforme de l’hydraulique rurale, le Directeur du Contrôle de l’Exploitation de l’OFOR Ndiamé Diop a expliqué les obligations du fermier et celles de l’usager. L’OFOR en tant qu’autorité délégante fera le contrôle sur la qualité de service et le respect des clauses contractuelles. Il a rappelé que le prix de l’eau fixé par arrêté interministériel est de 250 FCFA le m3 pour les usagers domestiques quelque que soit le niveau de consommation. Le Directeur Général de la SDER Mor Diop a présenté le plan stratégique de déploiement avec une vision très claire des actions à mener à court, moyen et long terme.

La rencontre qui s’est très bien déroulée a été l’occasion pour tous les acteurs de discuter de fond en comble de la problématique de la gestion de l’eau à Ourossogui. Et les perspectives sont déjà rassurantes.